Beauté circulaire : la skin-routine qui respecte la planète et ton glow

BEAUTE, LIFESTYLE

29 Avr 2025

C’est la révolution silencieuse qui bouscule les codes du soin : la beauté circulaire.

Plus qu’un effet de mode, c’est une nouvelle façon de penser les cosmétiques plus clean, plus consciente, et surtout, plus respectueuse de l’environnement. Dans un monde où les consommateurs sont de plus en plus informés, exigeants et engagés, les marques doivent faire bien plus que proposer une belle peau : elles doivent aussi proposer une belle planète.

Adieu la routine à rallonge, les emballages superflus et les ingrédients douteux. La beauté se réinvente dans une logique circulaire où rien ne se perd, tout se transforme.

Une nouvelle génération de produits à impact positif

La beauté circulaire, c’est d’abord une approche du cycle de vie du produit. Des ingrédients sourcés localement, souvent issus de co-produits agricoles ou de recyclage végétal (comme les pépins de raisin, les écorces d’agrumes, ou les huiles de marc de café), jusqu’au packaging réutilisable ou compostable, tout est pensé pour minimiser l’empreinte écologique.

Certaines marques vont encore plus loin : elles collectent leurs propres emballages pour les recycler en interne, ou proposent des systèmes de recharge ultra-design. D’autres, comme L’Occitane ou La Crème Libre, ont lancé des bars à vrac de cosmétiques, transformant l’achat en rituel éco-responsable et hautement esthétique.

L’éco-chic comme nouvelle norme de désirabilité

Il ne s’agit plus de choisir entre éthique et plaisir. Les marques de beauté circulaire ont compris que la génération Z et les millennials recherchent une expérience sensorielle autant qu’un engagement. Les textures sont fondantes, les parfums délicats, les packagings dignes d’un objet de design. Résultat : une clean beauty qui ne sacrifie rien à l’élégance.

La start-up Typology, par exemple, propose des soins minimalistes à base d’actifs bruts, dans des flacons en verre recyclé. Tandis que Absolution mise sur des ingrédients bio ultra-puissants dans des écrins rechargeables au look arty.

Routine minimaliste, impact maximal

La tendance “skinimalism” — contraction de skin + minimalism — s’inscrit parfaitement dans cette logique. Une routine de 3 à 4 produits bien choisis vaut mieux qu’un layering de 12 étapes. Moins de consommation, mais plus d’efficacité : voilà la promesse.

La beauté circulaire ne cherche pas à pousser à l’achat compulsif, mais à instaurer un rapport plus durable aux produits. Acheter moins, mais mieux. Et pourquoi pas, partager ou échanger ses soins via des plateformes de beauté seconde main, comme Cozie ou Beauty Cycle.

L’upcycling beauté, ou l’art de la transformation

Un des piliers de la beauté circulaire, c’est l’upcycling : donner une seconde vie à ce qui était autrefois considéré comme un déchet. Ce n’est plus seulement une tendance food ou mode, mais un vrai levier de création cosmétique.

Certaines marques récupèrent les fruits non calibrés ou les restes de distillation de plantes aromatiques pour en faire des actifs précieux. C’est le cas de Upcircle, pionnière du genre, qui transforme des marcs de café en gommages, ou encore de Cosmydor, qui valorise les co-produits issus de l’agriculture biologique française.

Une communauté connectée et engagée

Enfin, la beauté circulaire est aussi portée par ses utilisateurs. Ceux qui documentent leurs routines éco-responsables sur Instagram, ceux qui échangent des recettes DIY, ceux qui challengent les marques sur leurs engagements. Les consommateurs ne veulent plus être passifs : ils veulent co-construire, tester, comprendre, influencer.

Des applications comme Yuka ou INCI Beauty permettent d’analyser les compositions. Des podcasts décryptent les coulisses du greenwashing. Et des pop-ups, ateliers ou masterclasses se multiplient pour faire vivre cette beauté plus consciente, plus sensorielle, plus circulaire.

Nolwenn Zimolo

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